4% des cas de cancer liés à l’alcool
"Selon des estimations du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) publiées mercredi, environ 4% des cas de cancer détectés l’an dernier dans le monde (740.000) sont liés à la consommation d’alcool, y compris modérée.
La plupart (86%) de ces cancers attribuables à l’alcool sont associés à une consommation "à risque et excessive" (plus de deux boissons alcoolisées par jour), selon l’étude.
Mais une consommation "légère à modérée" (jusqu’à deux verres d’alcool par jour) représente tout de même "un cas sur sept attribuables à l’alcool, c’est-à-dire plus de 100.000 nouveaux cas de cancer dans le monde" en 2020, estime dans un communiqué le Circ, qui dépend de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).
Publiée dans la revue médicale The Lancet Oncology, l’étude a listé sept cancers dont le risque est augmenté par la consommation d’alcool : cavité buccale, pharynx, larynx, oesophage, côlon-rectum, foie et sein chez les femmes (soit 6,3 millions de cas en 2020).
En croisant cela avec des données de consommation d’alcool par pays dix ans auparavant (le temps que la maladie se déclare), les chercheurs ont estimé que 741.300 de ces cancers (soit 4% du nombre total de nouveaux cas de cancers dans le monde en 2020) pouvaient être directement liés à l’alcool.
L’étude comporte toutefois des limites, souligne The Lancet Oncology dans un communiqué. D’une part, elle ne prend pas en compte les interruptions de soins dues à la pandémie de Covid, qui ont pu conduire à sous-diagnostiquer certains cancers l’an dernier.
D’autre part, elle n’intègre pas les interactions entre la consommation d’alcool et d’autres phénomènes comme le tabac ou l’obésité, auxquels des cancers peuvent aussi être imputés." Source RTBF
Cette étude met selon moi en évidence deux faits:
- La nécessité d'une politique préventive plus efficace en matière de consommation de boissons alcoolisées. Dans un intérêt de santé publique, les boissons alcoolisées doivent être traitées comme les cigarettes. Plus de publicités et packaging neutre, au minimum.
- La sous évaluation de l'impact corporel de la consommation de boissons alcoolisées est évidente. Probablement par méconnaissance du phénomène et/ou manque d'intérêt d'une partie du corps médical et par manque de prévention du grand publique.
Il faut renforcer la formation des acteurs de prise en charge médicale et psychosocial mais également la mise en place d'une politique de prévention plus contraignante, pour les alcooliers, à l'image de ce qui existe déjà pour la cigarette.
Je n'évoquerai pas les autres drogues et psychotropes qui ont déjà le mérite d'être illégaux.